Page:Bouton - La Patrie en danger au 25 février 1848.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui en faisaient le service ; en outre, quelques hommes du poste des morts nous appartenaient plutôt qu’au Provisoire : nous tenions la place ! Il est probable que ces Messieurs ne se seraient pas laissé faire sans conteste, en voyant qu’on en passait quelques-uns par les armes ; et la lutte une fois engagée eut amené une tuerie complète.

En ce moment Vincennes venait de reconnaître le Gouvernement nouveau, mais avec méfiance et sur le qui-vive ; le Mont Valérien gardait encore dans ses flancs une velléité de résistance.

Les régiments cantonnés vers la plaine Saint-Denis pouvaient descendre à la sourdine le long du faubourg jusqu’à la Porte, puisque les barricades étaient mollement gardées : et de la Porte jusqu’à l’Hôtel de Ville, le trajet n’eut pas été bien meurtrier, en raison de la panique et de la réaction qu’aurait produites, dans la population commerçante des quartiers environnants, la tentative des sections armées.

La duchesse d’Orléans et le comte de Paris n’étaient pas loin non plus, dit-on ; elle s’était confiée à des hommes qui, sans doute, profitant de la