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XVIe siècle.
Statuts codifiés.

les Définiteurs ordonnèrent de la confier à des religieux qui la reverraient avec le plus grand soin, puis cette rédaction corrigée serait soumise au prochain Chapitre, qui l’approuverait ou la rejetterait. En 1572, on institua une commission officielle, composée de sept membres, avec pouvoir de faire les changements qu’ils croiraient utiles ; toutefois, s’ils jugeaient à propos de diminuer en quoi que ce soit la rigueur de l’observance primitive, ils avaient absolument besoin du consentement de la majorité des religieux formant la communauté de la Grande Chartreuse. La commission présenta un rapport qui concluait à l’impression de l’ouvrage déjà revu pour la deuxième fois ; le Chapitre trouva que ce n’était point encore assez et se réserva de l’examiner par lui-même. L’année suivante (1573), le Révérend Père Général et le couvent de Chartreuse émirent le vœu que l’on envoyât le manuscrit dans toutes les maisons de l’Ordre, afin que chaque Prieur en prît connaissance et notât ses observations. Il ne vint presque personne au Chapitre de 1574, à cause des guerres qui désolaient la France ; le Père Général et les religieux de la Grande Chartreuse furent chargés, en attendant, d’examiner les notes envoyées par les Prieurs. L’année suivante, le Définitoire confia au Révérend Père et à sa communauté le soin de prendre connaissance des nouvelles observations. Les Chapitres de 1576 et 1577, pour des motifs qui nous sont inconnus, ne paraissaient pas s’être occupés de cette grave affaire, mais en 1578, du consentement des conventuels de la maison-mère, les Définiteurs donnèrent à quatre Prieurs et au Vicaire de Char-