tés psychiques soient décomposables en éléments simples, identiques à travers les changements d’intensité.
Ces observations s’appliquent, à plus forte raison, aux qualités morales de l’âme, lesquelles sont les plus importantes.
Si maintenant, procédant en sens inverse, on se donnait les variations des phénomènes physiques pour en déduire les variations correspondantes des phénomènes psychologiques, il y aurait cercle vicieux à mesurer celles-ci par celles-là, puisque, pour établir une relation constante entre ces deux séries de variations, il faut avoir pu, au préalable, les mesurer séparément.
Cette méthode de recherche ne semble donc pouvoir aboutir à un résultat, même approximatif, qu’appliquée à un côté très restreint du monde psychologique, à ce côté par où l’âme touche en quelque sorte à la matière, et où elle n’est pas encore elle-même. Considéré dans son essence propre, le monde psychologique ne saurait être comme une doublure du monde physique. Car alors on ne s’expliquerait pas l’extrême disproportion qui existe, au point de vue moral, entre des actes qui ont dépensé à peu près la même somme d’énergie physique et consumé à peu près le même poids de carbone. Connaît-on le prix du travail intellectuel quand on sait que l’équivalent mécanique en est un peu plus considérable que celui d’un travail musculaire moyen de même durée ? Jugera-t-on de la valeur d’un plaisir, de la vérité d’une pensée, du mérite d’un acte par le poids qu’on aurait pu soulever au moyen du carbone oxydé à l’occasion de ce plaisir, de cette pensée ou de cette action ?
C’est donc vainement qu’on invoque le parallélisme des phénomènes psychologiques et des phénomènes physiques pour faire de la vie une fonction du mouvement. Les phé-