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Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/59

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Soit, d’autre part, un entier quelconque ; si[1][2] on a si on a si on a z2() on en déduit que sì on a

Lorsque le nombre est très grand, la puissance est un nombre très grand si un nombre très petit si et plus devient grand, plus devient grand ou petit[3].

41. Division par zéro. – Soit un nombre rationnel très petit. Le quotient par d’un nombre quelconque est égal an produit de par l’inverse du nombre et cet inverse est un nombre très grand lorsque est très petit. J’en conclus que, pour un même nombre plus est petit, plus le quotient est grand. Si devenait nul, le quotient n’existerait plus, et, en effet, ce quotient devrait être un nombre plus grand que tous les nombres. On convient de dire, pour rappeler ce fait, que « la division d’un nombre quelconque par donne pour quotient un nombre infini » et l’on écrit symboliquement le signe signifiant nombre infini.

Que l’on ajoute un nombre quelconque à ce quotient, ou qu’on le multiplie par un nombre quelconque, le résultat sera toujours un nombre infini, car, comme le disait l’arithméticien hindou Bhaskara[4], « à la quantité appelée quotient par zéro, ni addition, ni soustraction quelque grande qu’elle soit ne peut faire éprouver perte on accroissement, pas plus qu’au temps sans fin et sans déclin des séries d’existence ».

  1. Appelons le rapport qui est plus grand que est égal à donc
  2. Un produit de facteurs plus grands que est, en effet, supérieur à un produit de facteurs plus petits que est inférieur à
  3. En faisant le produit des facteurs ‹égaux) de plus en plus nombreux et tous supérieurs à son obtient un nombre de plus en plus grand ; si les facteurs sont inférieurs à le nombre est de plus en plus petit.
  4. Cf. Rodet, Journal asiatique, t. XI, p. 30.