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Page:Bouvier - Les Mystères du confessionnal, 1875.djvu/147

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LE
SCEAU DE LA CONFESSION



Le secret des confessions est-il bien gardé par les prêtres qui entendent les fidèles au tribunal de la pénitence ? Le sceau de la confession est-il inviolable ? Question grosse de scandales !

L’Église et ses docteurs se sont efforcés de rassurer le monde catholique au sujet de la discrétion absolue imposée à ses ministres pour les aveux faits en confession ; mais sur la matière, il y a des réserves, commandées pour le bien de la religion, pour le service du prince ; en outre il y a, dans la pratique, des infractions certaines, multiples, provenant de causes diverses, amenées par l’adresse de gouvernantes ou des maîtresses des curés, ou provoquées par l’ivresse dans les réunions joyeuses de prêtres, ou par des confidences soutirées adroitement par des amis du confesseur ayant intérêt à connaître les secrets d’une femme, ou même quand la cupidité et l’ambition du curé sont en jeu et qu’il attend un avancement ou un gros prix de la trahison. Tous ces cas se présentent journellement, et l’on peut dire en toute certitude qu’il n’y a presqu’aucun des prêtres qui confesse filles ou femmes qui ait su garder intact le sceau de la confession depuis qu’il exerce son ministère.

Différents théologiens et certains orateurs sacrés, désirant inspirer aux fidèles une confiance absolue