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Page:Bouvier - Les Mystères du confessionnal, 1875.djvu/20

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de théologie morale qu’ils ont pu consulter jusqu’à ce jour se trouvant trop rigides ou trop peu explicites. Aussi avons-nous cru rendre service aux diacres et aux jeunes prêtres, en leur offrant un traité spécial des péchés opposés à la chasteté et des devoirs mutuels des époux.

Après avoir lu un grand nombre de livres de théologie sur cette matière, nous avons pris un juste milieu entre le relâchement et la sévérité. Nous n’avons pas arbitrairement agi, mais nous avons pris pour base les raisonnements des meilleurs auteurs. Quiconque, donc, ne partagerait pas notre manière de voir pourra consulter les ouvrages que nous indiquons, peser les diverses opinions et adopter, avec connaissance de cause, la décision qui lui paraîtra la plus probable. Il est certain que nos intentions sont droites ; nos lecteurs en jugeront. Nous les prions instamment de ne pas nous accuser de faiblesse, de ne pas abuser de nos principes, de nos décisions et de nos exceptions, pour se livrer à un relâchement fatal aux mœurs. Qu’ils procèdent avec précaution et qu’avant de juger, toujours guidés par la prudence qui est l’œil des autres vertus, ils pèsent mûrement et nos raisons et les circonstances dans lesquelles ils se trouvent. Du reste, nous les supplions, au nom de la vérité, de vouloir bien nous faire connaître nos erreurs s’ils en reconnaissent.

On nous a souvent demandé de mettre cet opuscule dans nos œuvres complètes intitulées : Institutions théologiques, mais la raison fondamentale qui, dès le principe, nous en a détourné existe toujours et toujours exige qu’il soit isolé d’une œuvre qui est mise sous les yeux de tous les séminaristes indistinctement ; nous persistons dans cette manière de voir.