CHAPITRE I
DE LA LUXURE EN GÉNÉRAL
La luxure, qui tire son nom du mot luxer, est ainsi appelée parce que le propre de ce vice est de relâcher, de détruire les forces de l’âme et du corps aussi l’appelle-t-on quelquefois dissolution ; et on dit de ceux qui s’y livrent par trop, qu’ils sont dissolus. On la définit très-bien l’appétit désordonné des plaisirs vénériens.
Ces plaisirs sont appelés vénériens parce qu’ils ont pour but la génération à laquelle les païens faisaient présider la déesse Vénus.
Cette proposition se prouve par l’écriture sainte, par l’avis unanime des pères de l’Église et des théologiens et par la raison.
1o Par l’écriture sainte : Épît. aux Gal. 5, 19 et 21 : Je vous déclare en vérité, comme je l’ai déjà fait, que ceux qui pratiquent l’œuvre de la chair, qui consiste dans la fornication, l’impureté, l’im-