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120 CLAUDE LORRAIN.

philosophes, après Watteau <|ui semble invoquer Rubens, e esl Joseph Vernel <|iii pose le Irait <l union nécessaire cnlrc Claude H Corol : sous la splendeur italienne, à cenl ans d'intervalle de nos deux maîtres, son échelle de Ions cl déteintes graduées, rangées méthodiquement sui- des tablettes, rappelle ou devance les notations de l'un el île I autre a lin île saisir les métamorphoses de la lumière : et, mieux que ses impersonnelles Marines, le Ponte liotto du Louvre apporte un témoignage probant. C'esl Lantara, c'est Fragonard, c'esl Huberl Robert, qui dessine, avec l'abbé de Saint-Non, dans les ruines romaines avant de remanier les jardins de Versailles, el don! les lavis se ressentent si fort de la magie que le Lorrain dispensai! avec un peu de bistre...

Aux approches de l'Empire, les émules glacés de Valen- ciennes invoquenl moins volontiers la vapeur de Claude que le style du Poussin; el le mythologue de l'an VIII (1) reproche au divin maille de la lumière d'avoir « trop sacrifié au genre ». c'est-à-dire au vrai ! .Mais Boutard, dans son Dictionnaire, en IS2(i. définit le paysage l'imitation des effets lumineux: el Corol s'éloigne. En Italie, Corol imite Claude ou plutôt le retrouve : même nature, même inspiration. Dessins, études ou premiers tableaux, c'esl toujours la « ligne d'Italie » dans l'air transparent; rap- pelons-nous le Hm a de Diane, de la Centennale de 188'.)! Avec une palette plus argentine, une cadence plus molle. on dirait d'un Claude estompé. Corol nous donne un nouvel (I) Valenciennes (dans ses Éléments de perspective, isou cl 1820).