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CLAUDE LORRAIN. 13

Giustiniani l'appelait à graver sa riche collection depuis dispersée : pendanl près de Imil ;ms (de \i'i'2H à |li.'{."> ou 1636), Sandrarl habite Rome; il y connaîl Claude, qui vieni il y rentrer après deux ans de séjour à Nancy. Les deux jeunes peintres sonl deux .unis bientôt : belles amitiés d'artistes, en dépii des guerres prolongées uni divi- saient leurs pays! .Mais leur vraie patrie, n'est-ce pas ce beau ciel serein.' Volontiers, on cause en travaillant; Sandrarl a hul parler Claude, il s'esl documenté, dirions- nous, en dessinant à côté de lui d après nature, à I ombre fraîche du Campo Vaccino matinal ou près îles cascatelles païennes de Tibur : groupe familier sous le ciel ardent, ces deux libres dessinateurs aux feutres hardis, animanl la solitude ou copiant des ruines! Le Lorrain dit à sou ami d'Allemagne sa jeunesse première; ets'ilsetail complète- ment sur son récenl retour au pays natal, c esl qu il n a guère à s en louer! l'eu de détails biographiques, au demeurant, dans Sandrarl c est l'art qui préoccupe surtout l'artiste; mais il a retenu l'essentiel sur la physio- nomie de son compagnon, sur ses débuts difficiles, sur son caractère pacifique, sur les procédés ou les résultats de son art : en effet, Sandrarl a vu Claude à l'œuvre; de tels bonheurs ne s oublient point! C'est le témoin véridique : Allemand lourd, mais sur. il estime l'homme et l'artiste; et s'il paraît fier d'avoir donné dans sa jeunesse un conseil capital à notre Claude, d ne doit pas se vanter.

Postérieur à Sandrarl, le Florentin Filippo Baldi- nucci ( 1624-1696) consacre à noire a ri i sic une de ses nom-