Page:Bouyer - Claude Lorrain, Laurens.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CLAUDE LORRAIN

l'.i

son glorieux oncle, après fortune faite... Après tout, sa jeunesse ignore peut-être que son immortel parenl a dé- buté dans la pâtisserie... Pas un mol de ces origines sans prestige, de ces longues années <l apprentissage, de domes- ticité plutôt, chez un peintre italien ! Comme la gloire vienl vite, avec autanl d'empressemenl que d invraisem- blance !

Donc, malgré sa concision, la vraie source biographique csl Sandrart. Elle esl même la seule, an poinl de vue de l'art : l'ami de Claude parle peinture en peintre. Sur I homme cl l'artiste, voilà le seul document sérieux, jus- i|n ici l rop négligé. Dans sou Histoire des peintres, < îharles Diane, très baldiiuiecien cependant, rend hommage à la « précision » des quelques détails donnés par Sandrart. Mais, après Sandrarl el Baldinucci, Ions les biographes oui amalgamé leurs versions sans critique : ils les mil rabâ- chées de confiance, au hasard de la plume, à satiété, dans [exiTsAùi'éoés delà I le des plus fameux peintres i I ). non sans v mêler des résidus de la tradition orale long- temps vivace dans la famille de Claude el recueillie à Home, encore en 1815, par le graveur Lodovico Carac- ciolo dans la préface de ses quelques reproductions du Livre de \ évité. Le soleil du Lorrain n a poinl dissipé les

(I) Roger de Piles (1699-1715), Félibien, Descamps, d'Argenville |174.'»- 62), Mariette, Vivant-Denon : el Landon 1 1805), Lecarpentier 1817), Deperthes (1818 el 1822), 1rs premiers liistoriens du paysage ou |ilut('il des paysa- gistes, etc. — Cf. la préface, en anglais, du Liber Verltatis (Londres, 1777 H Caracciolo, /</. (Rome, 1815). — Sur le Tassi, maître de Claude, consul- ter Passeri ; sur Sandrart, Florent le Comte.