Page:Bouyer - Claude Lorrain, Laurens.djvu/40

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•'!<• CLAUDE LORRAIN.

de fréquents déplacements, Augustinus Tasus lui confie le soin de la cuisine el du ménage : à part sa maîtresse, il ne laisse que lui dans sa maison : Claude panse le cheval. broie les couleurs, nettoie la palette et lave les pinceaux. Ces besognes ne l'empêchenl point d'apprendre la perspec- tive sous I œil du maille, ensuite le dessin, «pu le rebute beaucoup, l'élégance el la souplesse lui manquant, l'eu d années après, il travaille pour son compte: il peml des paysages ornés de fabriques, mais de peu de valeur el laissés à bas prix, qui l'obligent à la plus stricte écono- mie (parcimonicp eo tenacius studens)...

Sandrarl ne dil pas autre chose; mais ce peu de chose esi typique. Nous comprenons désormais pourquoi le pauvre peintre-paysan veut remonter vers Chamagne ! Et ce queles partisans de Baldinucci regardaient comme une indigne légende apparaît avec la force de la \érilé. Le prince des paysagistes a débuté pâtissier, puis domestique (die/, le Tassi ! Sandrarl. son confident, esl d'accord avec les documents, avec la pièce d'archivé datée de 1619 qui nomme Claudio di Lorena parmi les aides du Tassi. chez le cardinal de Moiilalle. à Bagnaja, près de Yilerbe : el I expression latine conclavibus Cardinalium nous donne encore deux dates, celles de 1621 et de \i\~2'À. années des conclaves pour I élection de Grégoire XV el d Urbain \ III.

(.lande Ciellée a donc été I élè\ e d'AgOStinO Tassi, disciple

lui-même i\a Flamand italianisé Paul Bril : ce point reste acquis à l'histoire, puisque Sandrarl et Baldinucci s'y rencontrent : mais d \ a loin du petit serviteur décril par