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CLAUDE LORRAIN. 39

du taublau du prince Panfille, mais la figure /unir est un autre sujet... » Sur le dernier dessin <ln Libro <li Verità, qu'une faute de reliure a placé plus tard le premier (relie Vue du Colisée avec les trois colonnes du temple voisin, datée de Rome el du 2'A avril 1680), se lit, au revers : ii Audi H) dagosto 1H77 ce présent livre aupartien a moi/ une je faict durant ma vie. Claudio Gillée dit le tara ne... »

Ne sourions poinl de celle ignorance : elle ii sauvé Claude, [neplie première ou simplicité prolongée, la can- deur de l'ancien mitron qui baguenaudai! pieds nus dans les coteaux de Chamagne ri'esl pas un vain « contraste ». mais le secret même de sa grandeur : elle est la clé (le son génie. Le Lorrain lui doit son salut dans cette Italie déca- dente el dépravée qui l'accapare : plus instruil ou plus lin. que serait devenu l'artiste paysan «pu n'avait pas la cor- nélienne philosophie du Normand Nicolas Poussin pour résister victorieusement à tous les concetti des sirènes romaines ? Le voyez-vous perdu dans celle auberge de l'art el i\[\ monde, parmi la foule aristocratique el servile qui se presse à l'assaut du Vatiean. cherchanl à rivaliser gauchement avec les poètes du bel esprit, avec les peintres de la fausse églogue, avec les sculpteurs de la grâce mor- bide, avec l'Albane el l'Algarde ? Parmi les cardinaux ambitieux el lettrés qui seront ses meilleurs clients, en celle Rome jésuit ique el pontificale issue du Concile de Trente, el qui prèle une oreille distraite aux rêves pro- fanes pour s'illusionner sur son asservissement trop réel,