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CLAUDE LORRAIN.

I . ni la ni de Chamagne il avail < I « - brusques eniporleiiienls qu à l'égard des contrefacteurs adroits non moins i|n éhontés : son brave cœur le calmail bientôt. Une anec- dote classique témoigne en sa faveur, en jetanl un jour sur I intérieur iln maître : elle concerne un certain Jean Do- minique, ce Giovanni-Domenico Romano, compté d'habi- tude, avec le Flamand Swanevelt, le Bourguignon Jacques Courtois el I Italien Angeluccio, parmi les quatre seuls élèves sortis de son atelier. Ce Jean-Dominique aurai! même été son seul \ rai disciple : il abord domestique chez Claude comme Claude autrefois chez le Tassi, peintre plus tard, el traité par lin << comme un lils ». L'envieuse médi- sance fini I par attribuer au jeune élève les toiles du vieux maître; el l'élève esl flatté : n'est-ce pas très humain? L'orgueil étail né du succès. Après vingt-cinq ;ins de lions offices sans gages el d heureuse cohabitation, voici Domi- nique abandonnant soudain son bienfaiteur cl le menaçanl il un procès aux lins de pavemenl de toul l'arriéré! Alors Claude, ennemi de toute contestation, peu processif quoi- que ici rien. I emmène à la banque < 1 1 1 Saint-Espril où II avail des fonds importants placés en lieux de mont, selon la coutume romaine (al banco di Santo Spirito dov ei leurra g van danavo i, el lui lail compter séance tenante la somme ipi II réclame. Un ajoute que ce Jean-Dominique mourul peu après. El Claude ne voulul plus faire d élèves : il se contentai! de ne refuser ses conseils à personne, car il aimail à causer de son ail .

Baldinucci, qui narre le fait, semble avoir plutôl mal-