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I


Les gares me font entrevoir un monde que je ne connais pas. L’atmosphère qui les enveloppe est plus subtile.

J’aime les gares, la gare de Lyon particulièrement. La tour carrée qui la domine me fait songer, sans doute parce qu’elle est neuve, aux monuments des villes allemandes que j’ai contemplés aux portières des wagons à bestiaux, quand j’étais soldat.

J’aime les gares parce qu’elles vivent jour et nuit. Si je ne dors pas, je me sens moins seul.

Les gares me révèlent la vie privée des gens riches. Dans les rues, ceux-ci ressemblent à tout le monde. Quand ils quittent Paris, je les entends parler, rire, commander. Je vois comment ils se séparent. Cela m’intéresse, moi, le pauvre, sans amis, sans bagages.