Page:Bove - Mes Amis.djvu/146

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dais si tôt. L’escalier n’avait pas encore été balayé. Il y avait un journal à cheval sur le bouton de la porte du docteur.

Ce docteur est un brave homme, comme tous les gens instruits.

À neuf heures, je me promenais déjà dans le quartier des Champs-Élysées.

À voir les maisons, les arbres émerger d’un brouillard jaune, on eût dit une photographie qui n’a pas été fixée. Pourtant, on sentait que le soleil percerait à midi.

Je demandai à un agent où se trouvait la rue Lord-Byron.

Le bras tendu sous sa pèlerine, il me la montra.

Je l’écoutai en me demandant ce qu’il penserait de moi si, tout à l’heure, je prenais une autre direction.

La maison de la rue Lord-Byron qui porte le numéro 6 est riche. Cela se remarque tout de suite. Des vitraux servent de carreaux aux fenêtres du rez-de-chaussée. Les volets de fer se plient comme un paravent. Au-dessus de la porte cochère, deux masques sont sculptés dans la pierre : ceux de la tragédie et de la