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Page:Bove - Mes Amis.djvu/174

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puis, pour passer le temps, je me promenai par les rues.

La veste me serrait un peu sous les bras. Les manches, trop longues, me chatouillaient les mains. Le pantalon moulait trop mes cuisses. Mais le noir me va bien.

Le pardessus ouvert, je me regardais à toutes les devantures, sans en avoir l’air. J’ai remarqué que je suis beaucoup mieux dans les vitrines que dans les vraies glaces.

Quand je sentis ma digestion terminée, j’entrai dans un établissement de bains. Je savais qu’il y avait un côté pour les hommes et un autre côté pour les dames. Sans cela, je ne serais pas entré.

La caissière me donna un numéro. Pourtant, j’étais seul.

Le garçon ne tarda pas à m’appeler.

Je pénétrai dans une cabine. La porte ne fermait pas à clef. Ce détail m’ennuya pendant tout le bain, surtout lorsque j’entendis des pas.

Comme j’avais les pieds froids, la chaleur de l’eau me parut très agréable.

Je me savonnai avec un petit savon qui ne