Page:Bove - Mes Amis.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tinguerait, au fond du corridor, le bois rouge d’un ascenseur.

Le matin, j’aurais pris une douche. Mon linge sentirait le fer à repasser. Deux boutons déboutonnés de mon gilet me donneraient un air désinvolte.

Ma maîtresse arriverait à trois heures.

Je lui enlèverais son chapeau. Nous nous assiérions sur un sofa. J’embrasserais ses mains, son coude, ses épaules.

Ensuite, ce serait l’amour.

Mon amante grisée se renverserait. Ses yeux deviendraient blancs. Je dégraferais son corsage. Pour moi, elle aurait mis une chemise avec de la dentelle.

Puis, elle s’abandonnerait en murmurant des mots d’amour et en me mouillant le menton de ses baisers.