Page:Boyer - Les Deux Saisons, 1867.djvu/173

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A ARSÈNE HOUSSAYE.

Je le sais trop, je ne suis pas poëte,
Et je maudis le fantôme pervers
Qui dans la nuit me mit jadis en tête
De me chauffer aux glaçons de mes vers ;

Mais vous pour qui faire le bien c’est vivre,
Depuis vingt ans bientôt vous accueillez
Le triste fou de son idéal ivre,
Le maigre arbuste aux rameaux dépouillés ;

Et maintenant, maître, quand tout m’exile,
Sur votre toit ou parmi vos roseaux,
J’en suis bien sûr, vous donnerez asile
Au petit nid de mes pauvres oiseaux