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Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/18

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qu’ils m’ont dit ; & je renvoie mes lecteurs à la préface du cinquiéme volume, & à la lettre où il est parlé d’eux dans le second. [1].

On trouvera dans ces deux endroits de quoi pouvoir juger de l’équité de ces révérends peres, qui ont eu l’impudence de m’accuser de déïsme, parce que j’avois plaisanté sur quelques friponneries des moines, & en passant, aussi sur les leurs.

Quoi ! l’état de jésuite est-il si glorieux, Qu’on ne puisse en parler sans offenser les dieux ?

C’est avec bien de la raison qu’un de nos plus sages écrivains a dit : « Si vous attaquez aujourd’hui quelque auteur moine qui ait du crédit à la cour, ou auprès des magistrats, il va obtenir des lettres de cachet, ou des arrêts, pour vous faire envoyer en exil comme si c’étoit une querelle d’état ou de religion. Quasi illud respublica esset[2].

  1. Lettre XIII
  2. Amelot de la Houssaie, Annal. de Tacite, Liv. IV, pag.288. Réflexions politiques.