Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/22

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foi. J’ai démasqué ceux qui profitent habilement de ces vices, pour parvenir à leurs fins, & qui font servir à leur intérêt particulier les malheurs & les calamités publiques. C’est là ce qui m’a fait tant d’ennemis : Hinc prima mali labes. Mais dussai-je en voir croître le nombre à chaque jour, rien ne pourra me forcer à manquer à ce que je dois à mes concitoyens. Je n’ai écrit que pour leur être utile. Devois-je déguiser la vérité ? Je l’ai dite hardiment, & la dirai toujours. Et si fractus illabatur orbis, impavidam ferient ruinae.

Je viens actuellement aux augmentations que j’ai faites dans cette derniere édition. Les nouvelles Lettres que j’y ai ajouté, me paroissent aussi passables, & j’ose dire aussi intéressantes que les autres. Je n’avois pu les donner en feuilles périodiques, parce que le même sujet contenant quelquefois deux ou trois Lettres, on ne pouvoit guere les