Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/225

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ont des tems & des saisons qui leur sont plus favorables les unes que les autres. Ce qu’il y a de particulier, c’est qu’il semble y avoir une certaine sympathie entre la France & la Hollande ; & l’on diroit que ces différens états ont eu en même-tems des génies sublimes ou médiocres.

« Dans le siecle passé, & au commencement de celui-ci, la France renfermoit un nombre de savans de la premiere classe. Mais la Hollande lui disputoit l’avantage d’en avoir plus qu’elle. Le parallele des uns & des autres prouvera aisément la vérité de ce fait.

« Un génie vaste, profond, universel,[1] fut le plus ferme soutien de sa religion. De la même plume dont il combattit ses ennemis [2], il terrassa des adversaires qu’il eut parmi ceux de sa propre croyance [3].

« Un esprit sublime, juste [4], qui malgré les ténebres de l’antiquité la plus reculée, dévoiloit les coutumes des siecles passés, fut directement opposé

  1. Arnauld.
  2. Les réformés.v
  3. Les jésuites.
  4. Claude.