rapsodies, jamais il n’y eut tant de gens d’esprit en ce pays.
« L’un, forcé par la misere, fait un ouvrage pitoyable. [1] Il censure un livre dont l’auteur a mérité d’être pilorié, & sa critique est pire que l’ouvrage de son adversaire.
« L’autre, lassé de vendre l’orviétan, & ennuyé du métier de bateleur, se décore du titre de médecin. [2] A l’abri de son nom, il croit impunément ennuyer le public par ses ouvrages, comme il faisoit autrefois par des misérables discours qu’il débitoit sur des trétaux dans les places publiques & les carrefours.
« Un ancien maltotier [3] s’est avisé de vouloir devenir auteur ; il compose quelques misérables histoires, & quelques Mémoires historiques & politiques. Ces livres sont du goût et du style de la Serre & de Neuf-Germain.
« Un moine échappé de S. Victor a eu l’effronterie de se charger de la continuation de l’histoire d’Angleterre de Rapin-Thoyras. Il a associé à ce