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Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/119

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Porte-toi bien, mon cher Monceca, & vis content & heureux.

De Lausanne, ce…

LETTRE LXXIII.

Aaron Monceca, à Isaac Onis, caraïte, ancien rabbin de Constantinople.

On débite ici une nouvelle aussi réjouissante qu’elle est extraordinaire. « On assure que le nouveau roi de Corse a écrit à l’épouse du maître-d’hôtel de l’archiduchesse Marie-Magdelaine, pour lui donner part qu’il avoit été élu roi de Corse, pour la prier de lui procurer les passeports nécessaires pour un ministre, qu’il avoit dessein d’envoyer à la cour de Vienne. » Je ne sçais si cette nouvelle est véritable ; mais je ne crois pas qu’on puisse pousser l’impertinence & l’aveuglement plus loin, que le fait le bon monarque Théodore.

Quel est le mortel qui puisse être plus fou que celui qui se figure qu’un prince tel que l’empereur veut recevoir l’envoyé ou l’ambassadeur de quelques révoltés,