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Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/12

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les beautés de cette langue vous sont si familières, qu’il est impossible que vous ne trouviez dans ces LETTRES un nombre considérable de fautes. Mais j’espére que vous me pardonnerez en faveur de mon zèle & de ma bonne volonté les défauts de mon ouvrage. Tel qu’il est, j’ose vous le présenter. Une chose pourtant me rassure, c’est que je vous le dédie gratis, sans espérance d’aucun retour. Ce qui ne coute rien est toujours parfaitement bien reçu, surtout de vous autres Israëlites.

Il y auroit donc une espèce d’injustice à vous de blâmer un livre, qui désormais va vous faire connoître par toute l’Europe. Il est vrai qu’en général, votre nation est aussi peu curieuse de louanges, qu’elle est avide d’argent. Mais enfin, puisqu’il s’y trouve trois aussi honnêtes-gens que ceux qui ont composé