Page:Boylesve - Le Parfum des îles Borromées, 1902.djvu/231

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du jeune homme sans lui faire de mal, elles, et ses bras lui entouraient les bras comme des serpents dont l’étreinte lente et habile doit vous étouffer irrémédiablement. Il ne comptait plus que sur la colère, sur quelque mot terrible.

— Mais si tu as voulu cela, lui dit-il, tu es infâme, tu es la dernière des dernières, ce que tu es n’a pas de nom : veux-tu que je te dise ce que tu es ?…

Elle eut une sorte de rire sourd, et lui happa les lèvres, en étouffant le mot qu’il allait dire, dans un baiser où il sombra tout entier…