Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

forme de ce qui se passe, pendant ce temps-là, en bas, chez nos gens.

Tout le monde avait été soulagé lorsque Ninon avait agité son joli bras par la porte entre-bâillée de la cellule. Elle arrachait son page à la mort ; à quel prix, c’était son affaire ; et chacun d’ailleurs retournait à ses occupations, et le reste des événements se fût accompli sans dommage et sans bruit, très probablement, si madame de Matefelon, de qui les intentions étaient pourtant toujours excellentes, n’y eût mis la main.

Madame de Matefelon arrêta son monde au bas de la tour et le conduisit à la chapelle, afin d’attirer par ses prières la bénédiction de Dieu sur madame la marquise « enfermée là-haut, pour le salut de tous, avec un satyreau libertin » ; et elle chargea Fleury de faire tinter la cloche comme les jours où M. l’abbé Puce venait officier au château. Elle récita le chapelet à haute voix. Les hôtes et les gens répondaient avec docilité.

Le marquis Foulques arriva de la chasse avec M. de la Vallée-Chourie, alors que les prières duraient encore. Il entendit la cloche