Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/240

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murs blanchis du petit oratoire, les pieuses images qui l’ornaient et l’auditoire rare et charmant, composé « premièrement, disait-il, d’une sainte gouvernante qui portera aux pieds de Dieu le mérite d’avoir soustrait une enfant aux embûches du siècle ; deuxièmement, de cette enfant, tabernacle de toutes les grâces, héritière des plus beaux biens de ce monde et candidate aux ineffables richesses de l’autre ; troisièmement, de mademoiselle Pomme d’Api, exemple de sagesse et de modération dans l’exubérance de la santé et de la belle mine ; quatrièmement, enfin, de cette chère bête, digne joujou de l’homme, et à qui il ne manque qu’une âme pour être notre sœur en gentillesse et en agilité », il élevait son âme vers le ciel et lui offrait avec une touchante sincérité son pur contentement.

Il arriva que Jacquette, le moment venu de cette courte récréation, ne trouva plus la belle Zébute à son poste ordinaire et la chercha, en vain, dans les coins et recoins de l’oratoire. Elle s’en affligeait, et elle trépignait de l’envie de découvrir par quelle issue la chatte noire avait pu ainsi lui fausser compagnie. M. le curé,