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Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/242

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bile ouvrant de-ci, de-là, au gré des allées et venues de l’animal. Lorsque Jacquette eut pesé du doigt sur cette porte secrète, elle vit, droit devant elle, au beau milieu de la salle d’étude, la belle Zébute qui la regardait de ses deux yeux jaunes, ayant l’oreille fine et sensible au plus menu bruit. Puis quelque chose de compact intercepta l’image de la chatte noire. Puis celle-ci reparut, léchant goulûment certain morceau de pâtisserie d’où bavait une crème appétissante. Puis elle disparut de nouveau. Puis Jacquette la revit qui se pourléchait les babines avec une petite langue rose et friande ; des miettes de pâte gluante lui demeuraient prises entre quatre crins de moustache.

Jacquette, au comble de la joie, annonçait à haute voix les détails du spectacle. Mais elle était curieuse de savoir la nature de l’écran opaque qui lui dérobait, à intervalles presque réguliers, la vue de cette gourmande de belle Zébute. Peu à peu son œil discerna un soulier, un grand soulier d’homme, et côte à côte un soulier plus petit et de satin blanc, à ne pouvoir s’y méprendre. Le grand soulier était emmanché au bout d’une patte de coq, et le sou-