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Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/254

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qu’elle habitait la petite ruelle. Mais il n’en était pas de même de la marquise, qui, hormis les remontrances de madame de Matefelon, n’avait jamais été atteinte par une parole émouvante. Elle se crut une très grande coupable, ayant mérité une éternité de supplices, tant par son inconduite particulière que pour avoir favorisé dans sa maison celle de ses hôtes. Ne voulait-elle point couvrir sa fine peau d’un cilice ? N’inaugura-t-elle pas ce régime par le port de torchons rugueux, qui déformaient sa taille et la piquaient comme un essaim d’abeilles ? Elle jeûna, passa des heures en prières, s’abîma gravement les genoux ! Enfin, comme la retraite touchait à sa fin, elle se jeta aux pieds du moine et le pria de disposer de sa vie selon la volonté de Dieu, qu’il connaissait, cela va sans dire. Elle était toute préparée, affirmait-elle, s’il le fallait, à se retirer au désert.

Le capucin lui dit que Dieu était touché d’un si beau repentir, mais qu’il se contentait à moins de frais. Il ne l’appelait point au désert, il ne lui demandait point de mortifications insupportables, mais bien de vivre dignement