Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/43

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d’une maison étrangère. Je pense que nous aurons l’occasion de le voir chez lui, avec ses deux jolies soubrettes, ses œuvres d’art, ses livres et ses rosiers ; ce n’est pas loin, il habite à côté. Il est de ces gens agréables à voir en passant, mais dont la compagnie prolongée fatigue, à cause d’un goût excessif à moraliser.

Vais-je arriver maintenant à la naissance de la petite fille attendue ? Je voulais la présenter tout de suite ! Vous voyez combien peu un conteur fait à sa guise. Et il faut encore, auparavant, que je vous parle du petit Châteaubedeau.

C’était le compagnon de jeu de Dieutegard ; mais autant le chevalier demeurait timide, tendre et doux, autant Châteaubedeau était hardi et précoce. Châteaubedeau, d’une distance de cent coudées, lançait une pierre de la grosseur du poing au milieu d’une vitre de l’orangerie ; il prétendait passer ses nuits dans le lit des servantes et se vantait d’avoir vu, de ses yeux, la marquise de Chamarante toute nue.

Encore une image que j’eusse préféré éviter, d’autant plus qu’elle se répète. La marquise de