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Page:Boylesve - Les Bains de Bade, 1921.djvu/105

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LE SOUPER

de l’hypocrisie si aimable ? ajoutèrent-elles d’un air piqué.

— Tout beau ! tout beau ! ce n’est pas à Bade assurément ! Et c’est, dis-je, parce que je viens de voir quelqu’un qui, ayant lâché toute hypocrisie, passa soudain de sujet d’édification à celui du plus grand scandale !

— Mais, observa l’une de ces dames, vous connaissez par Frère Jérôme que ce n’est pas ici la coutume de demeurer masqué ?

— Pardieu ! madame, il reste à s’entendre sur ce qu’on entend par ce mot, et si l’on est masqué lorsque l’on couvre sa nature véritable comme on le fait à Venise, par exemple, et un peu partout, — et si communément que l’apparence se fait plus familière que la réalité, — ou bien lorsque l’on met son visage tout à l’air, comme c’est ici l’usage. Diverses circonstances m’inclinent à penser que le meilleur masque est d’aller tout nu.

— Tout nu ! prononcèrent d’une même voix ces dames sur un ton d’alarme et dans le temps qu’elles se précipitaient du côté des bahuts dont