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Page:Boylesve - Les Bains de Bade, 1921.djvu/126

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LES BAINS DE BADE

— Ah ! Lola ! ces pâquerettes ne se relèveront pas et demeureront fanées pour avoir été tant seulement une fois touchées de votre mignon pied ; et considérez combien il faut que cette autre petite fleur qui est votre bouche soit de vertu éminente pour se garder si fraîche sous un si grand commerce !…

— Je n’y ai point de mérite ! dit-elle.

La chère enfant se défendait de mes compliments ! Je la baisai ; et nous devisâmes tranquillement, sur l’herbe et au seul bruit de l’eau, de l’attentat qu’elle et sa compagnie avaient commis contre moi.

— Ainsi donc ! adorable Lola, dis-je en tapotant la chair ferme de son épaule, vous alliez tremper dans une action que la Sainte Église n’approuve point communément ?

— Ah ! dit-elle, j’aurais beaucoup regretté les bons moments que je vois bien à cette heure que je ne manquerai pas de passer avec vous avant qu’il soit longtemps ; mais ces messieurs sont fortement prévenus contre votre personne, outre