Aller au contenu

Page:Brébeuf - Relation de ce qui s’est passé dans le pays des Hurons en l’année 1636.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le portent par tout auec eux ; nous en auõs, dit-on, vn dans noſtre Village, qui frotte les noyaux d’vn certain onguent, & ne manque quaſi iamais de gagner. Secondement qu’en faiſant l’eſſay, quelques vns des noyaux diſparoiſſoient, & ſe retrouuoient quelque temps apres dans le plat auec les autres.

Parmy toutes ces niaiſeries ie n’oſerois dire les infamies & lubricitez, que le Diable y fait gliſſer, leur faiſant voir en ſonge, qu’ils ne ſçauroient guerir, qu’en ſe veautrant dans toute ſorte d’ordures. Celuy qui nous a ſauuez par le ſang de l’Agneau immaculé, y veüille remedier au pluſtoſt, acceptant pour cet effect, ſi beſoin eſt, nos ames & nos vies, que nous luy offrons de tres-bon cœur, pour le ſalut de ces Peuples, & la remiſſion de nos pechez.



Chapitre V.

S’il y a des Sorciers aux Hurons.



EN voicy quelques coniectures ; les plus ſages en iugeront. Premierement ce Peuple n’eſt pas ſi hebeté, qu’il ne cherche & ne reconnoiſſe quelque choſe de releué