quelque chose pour rendre sa position un peu plus confortable ; car, bien entendu, malgré la différence apparente qu’établit entre vous le costume, il n’y a pas à s’y méprendre, vous êtes frères. »
Jabez éclata d’un rire dédaigneux.
« Frères ? mais je n’avais jamais vu cet individu dix minutes avant votre arrivée.
— Dieu me bénisse, dit le vieux docteur ; vous m’étonnez. Je vous aurais pris pour deux frères jumeaux ; la ressemblance entre vous deux a quelque chose de surprenant, malgré même la grande différence de vos habits. Vêtu comme vous, il serait impossible de vous distinguer l’un de l’autre.
— Vous pensez réellement ainsi ?
— Cela doit frapper n’importe qui. »
Jabez North garda le silence quelques instants, et bientôt, comme il se séparait du docteur au coin d’une rue, il dit :
« Et vous pensez réellement que ce pauvre homme a peu de chance de se rétablir ?
— Je crains positivement qu’il n’en existe aucune. À moins qu’une crise miraculeuse n’amène du mieux, dans trois jours, ce sera un homme mort. Bonsoir.
— Bonsoir, » répondit Jabez tout rêveur.
Et il se dirigea lentement vers sa demeure.
Dès ce moment, il sembla porter son attention sur son physique et vouloir devenir élégant ; car le matin du jour suivant il acheta un flacon d’eau pour