genoux, et regarde fixement le visage du mari de sa nièce.
« J’ai été conduit à craindre avec un chagrin que j’ai à peine besoin d’affirmer…
— Oh ! non, vraiment, je vous en prie, gardez le récit de votre chagrin, il doit avoir été si violent… Vous avez été conduit à craindre…
— Que ma malheureuse femme n’eût perdu la raison.
— Précisément ! Je pense qu’il faut attribuer cela au climat. Mon bon monsieur Raymond, comte de Marolles, mon très-digne monsieur Raymond de Marolles, mon très-excellent n’importe qui vous soyez ou puissiez être, pensez-vous que René-Théodore-Auguste-Philippe la Grange Martel, marquis de Cévennes, est une nature d’homme à être retourné entre vos doigts, quelque habile, quelque impudent et quelque astucieux coquin que vous puissiez être ?
— Monsieur le marquis…
— Je n’ai pas la moindre envie de me quereller avec vous, mon bon ami ; non. J’avouerai, au contraire, que je ne suis pas sans avoir une certaine dose de respect pour vous ; vous êtes un coquin accompli. Toute chose accomplie est, à mes yeux, chose estimable. La vertu, dit-on, se trouve dans la médiocrité dorée ; la vertu n’est pas mon fait, et en conséquence ne discutons pas cette question. Mais,