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Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome II.djvu/102

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LES OISEAUX DE PROIE

ment plus que ce que j’avais pu extraire de M. Grewter. Je prie une seconde tasse de l’innocent thé de mes hôtes, afin d’avoir un prétexte pour prolonger ma visite et chercher à faire jaillir quelque lumière de la mémoire du vieux sculpteur en bois.

« Je ne pus néanmoins y parvenir. Je fus, par conséquent, obligé de battre en retraite, mais en me réservant le privilège de renouveler ma visite si l’occasion s’en présentait.

« 18 octobre, — J’ai envoyé avant-hier, à Sheldon, un extrait de mon rapport, et j’ai eu hier matin une longue entrevue avec lui. Il avait examiné avec le plus grand soin les renseignements que j’avais recueillis, et il approuvait mon travail.

« — Vous avez admirablement bien réussi, en considérant le peu de temps que vous y avez mis, dit-il ; vous avez dû vous féliciter de trouver le terrain préparé pour vous comme jamais il ne l’a été pour moi. La branche des Meynell semble se circonscrire dans la personne de la fille de Christian et ses descendants ; notre plus importante affaire maintenant est de découvrir quand, où, et avec qui elle s’est mariée, et ce que ce mariage a pu produire. Je pense que vous êtes en état d’y parvenir ?

« Je secouai la tête de l’air d’un homme qui doute.

« — Je ne puis espérer trouver le nom du mari de cette jeune dame, dis-je, à moins de rencontrer quelque autre vieillard doué d’une meilleure mémoire des noms et des lieux que mon obligeant Sparsfield ou mon revêche Grewter.

« — Il y a des hospices, dit Sheldon ; vous n’avez pas encore tenté cette voie-là ?