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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/112

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CROQUIS DU VICE

là !… et pour ce, parmi mes amis, j’ai dû choisir dix hommes d’une grande discrétion. Il me reste en main le numéro 7 réclamé depuis hier par M. d’Espalier.

— Et la loterie se tire ?

— Ce soir, en petit comité… J’attends M. d’Espalier.

— S’il ne vient pas ?

— Je vous chargerai, mon cher Raoul, d’une mission délicate.

— Je le remplace !

— Avez-vous vingt-cinq louis ?

— Non.

— Eh bien, mon cher ami, je compte un peu sur vous pour me trouver preneur.

— Je n’en vois pas, dans le salon, d’assez, je ne dirais pas : généreux, mais d’assez gourmet pour savourer les succulences d’Yvonne.

Très bien, vous redevenez galant… J’ai pensé à tout. L’homme est un animal dompté lorsqu’il s’emballe… Il suffit d’en emballer un, le prendre à part et lui glisser, oh ! bien doucement, l’histoire dans l’oreille.