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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/114

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CROQUIS DU VICE

— Voulez-vous lui dire de venir, puisque M. d’Espalier brille par son absence ?… Surtout, pas un mot du pourquoi.

— Entendu… Où diable est-il… Ah ! le voilà, toujours avec un sérail de fillettes.

À la demande d’Yvonne, Édouard Dubus répondit en un plissement de lèvres qui terrifia Raoul :

— Avec plaisir, Madame. Le pimenté, c’est mon affaire, rien n’est plus âcre que le fade…

Yvonne l’arrêta et dit :

— Malgré cela, n’abusez pas.

— Oh ! Madame…

— Pardon… Passons au salon.

Debout, accoudé au piano, l’air fatal, inspiré, sur les lèvres ce sourire singulier, terrifiant pour Raoul, Édouard Dubus commença :

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ

Un ivrogne urina, sans le moindre respect,
Très longuement, devant l’église Saint-Sulpice ;
Dévotes et dévots fuyaient à son aspect.
Survint le sacristain : « C’est ailleurs que l’on pisse ! »