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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/156

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CROQUIS DU VICE

sent me la faire reconnaître… Avez-vous ces petits grains de beauté ?

Noémie eut un sourie. Elle répondit :

— Nous allons voir.

Et brusquement, son peignoir glissait et laissait poindre deux seins vigoureux caressés par les boucles folles de ses cheveux.

Mohammed était comme pétrifié.

— Eh bien ? Êtes-vous mon frère ?

Mohammed se leva d’un bond et s’approchant d’elle.

— Non… et tant mieux !

Mais, d’un geste, Noémie l’arrêta :

— Regardez bien, dit-elle.

Mohammed regardait. Il humait l’air en faisant un bruit de locomotive qui lâche sa vapeur. Il bégaya :

— Mais je ne… vois pas de… grain de beauté.

Noémie baissa les yeux, eut une petite moue et répondit doucement :

— On m’avait toujours dit que ces deux petits boutons, que jalousent les plus belles roses, étaient les plus jolis grains