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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/194

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CROQUIS DU VICE

— Quand pourrai-je revenir ?

Elle me répondit :

— Quand vous voudrez ; pas avant trois jours.

— C’est bien long.

— Oui, mais c’est nécessaire ; trois jours, ce n’est pas de trop pour ce que je veux faire.

II

Louise, en entrant dans les bâtiments de l’Assistance publique, demanda le bureau des secours. Des employés y écrivaient en cadence et ne levaient le nez que pour jeter un regard farouche sur le public.

Après une heure d’attente, un bureaucrate lui répondit :

— C’est bien, Madame. J’enverrai aux renseignements et vous recevrez probablement quinze francs.

— Quinze francs ! Et pourquoi quinze francs ?

— Madame, nous n’accordons que cette somme à la mère qui ne nourrit pas sa fille.