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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/233

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LE DROIT DE JAMBAGE

I

Duponsart, l’honorable commerçant de la rue des Ovipares, propriétaire d’un grand magasin de chaussure, avait comme ami le célèbre Laurençon, fabricant de bas pour varices et de rondelles pour les cors aux pieds.

Duponsart était petit, trapu ; ses jambes torses soutenaient avec peine un ventre d’une rotondité aérostatique ; son crâne avait le fin duvet des marabouts, et ses lèvres minces et serrées disparaissaient dans sa bouche édentée. C’était un vieillard vicieux, la cervelle en ébullition, perpétuellement hantée de cauchemars lubriques.