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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/235

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CROQUIS DU VICE

— C’est un morceau de roi.

— Que je pense m’offrir.

— Ah ! ah ! tu as de la chance… Moi je n’ai rien en vue… Les temps sont durs.

— Oh ! ce n’est pas toujours facile ! On trouve des gamines qui ont de ces préjugés que rien ne justifie… Elles sont payées cinquante francs par mois pour douze heures de travail par jour, et par dessus le marché, nous ne demandons qu’à les combler de nos faveurs ! Bigre ! elles devraient être fières !

— Bah ! ça préfère un calicot !

— Un perruquier !

— La tienne te donne donc du fil à retordre ? demanda Laurençon.

— Oui… un peu… Mademoiselle fait des manières. Hier, je lui essaye une paire de bottines ; j’en profite pour explorer les régions qui me sont encore inconnues. Mademoiselle se fâche ! elle voulait tout de suite retourner chez sa mère : c’est à n’y rien comprendre.

— Ah ! ah !