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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/83

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CROQUIS DU VICE

— N’faites pas attention, il est très mal élevé, ce muffe-là

— Oh ! répondit Héliogabe, je sais bien que les artistes ne choisissent pas leurs expressions.

— C’est vrai… Dis donc, petit, nous allons bien rigoler, va, mais moi j’suis frangin, j’pense aux copains. Si t’es un zigue, tu vas les régaler… Je te présenterai à ces Messieurs, c’en est, tous, et des chouettes.

— Je ne demande pas mieux.

— Tu sais, pas de chiqué, du bon… Envoie le clown, qui vient justement de rentrer.

Un roulement d’applaudissements et les préludes d’une valse innommable annonçaient la fin de la représentation. Les artistes, avertis par la petite Alalah ben Riflard, regardaient curieusement par une déchirure du décor.

Héliogabe et Goliath étaient seuls.

— Mon cher, il n’y a pas une femme qui ait le bras aussi suave, aussi moelleux, aussi blanc que le mien.