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DEUX ANS PLUS TARD
À Adolphe Vincenot
I
« Mon cher petit pioupiou,
« Vient dimanche avéque un de tai ca marade je une ami poure
luit et nous feron une deu cest parti don tu gardera lontant le
souvenire.
Je seré a la gar de lion à set heure.
Ta petite poulaite qui te bécote bien, »
« Clémence. »
Joyeux de la lettre qu’il recevait, Lucien courut par toutes les chambrées de la 2e du 3 jusqu’à ce qu’il eût trouvé, près d’une fenêtre, son camarade suant à grosses gouttes sur un ceinturon qui refusait de briller.
Ce soir-là, dans la chambrée, à l’heure où commencent les ronflements sonores des hommes étendus sur les lits, les deux amis