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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/99

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CROQUIS DU VICE

amants supportèrent tout ce que l’imbécilité des jaloux et des envieux pouvait inventer, se dédommageant des affronts dans les épais taillis, loin des regards indiscrets. Mais, trop tôt, hélas ! Lucien, reconnu bon par le conseil de révision, partait à Lyon rejoindre son régiment. Clémence, venue à Paris, entrait au service d’une vieille dame aux trois quarts folle, pour qui la Tour Saint-Jacques n’était autre que le manche sculpté du parapluie d’un homme préhistorique.

Pendant une année, Clémence se trouva très heureuse, restant au lit jusqu’à sept heures du matin, ce qui pour elle était une grasse matinée, préparant les repas de sa patronne et les pâtés du chat. Souvent, elle écrivait à Lucien et signait : « Clémence, cuisinière ». La vieille dame n’était pas exigeante et encore moins embarrassante avec sa douce folie qui s’arrêtait au parapluie tour-Saint-Jacques et la manie de se croire