fatigue, nous retournerons à Québec, et là, nous vous guérirons. Nous entreprendrons encore de beaux voyages ensemble, monsieur Bordier.
— Vous êtes bonne, Alix, merci.
Paul resta au chevet de son père toute la nuit.
Le lendemain, le médecin qui avait donné ses soins à Étienne Bordier, revint voir son patient.
Paul reconduisit l’homme de science, sa visite terminée, et au moment de le quitter, lui demanda :
— Comment trouvez-vous monsieur Bordier ce matin ?
— Beaucoup mieux.
— Alors, fit Paul joyeux, tout danger est disparu ?
— Pour le moment, je le crois, oui.
— Pour le moment… craignez-vous quelque complication ?
Le docteur regarda l’architecte.
— Cet homme vous touche de près, n’est-ce pas ?
— Oh oui !…
— Alors il est de mon devoir de vous avertir que votre parent peut mourir d’une minute à l’autre. Le cœur est pris.
— Monsieur, supplia Paul, vous ne voulez pas dire que le danger est immédiat ?
— Je ne puis vous leurrer de vains espoirs. Le danger est plus proche qu’éloigné, malheureusement.
Paul resta atterré sous le coup, il demanda au médecin :