Page:Brazier - Lavaleur, premier grenadier de son régiment, paru dans Le Journal de Paris, 2 février 1814.djvu/4

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 Russes dispersés,
Malgré votre assurance,
 Vous serez chassés
Dans vos marais glacés ;
 Battus comme il faut,
En fuyant de la France,
 Vous direz bientôt :
Morbleu, qu’il y fait chaud !
Mes amis, courons, etc.

 Soldats fanfarons,
Si vous faites les braves,
 C’est que nos flacons
Tendent vos escadrons ;
 Vous convoitez tous,
Les vieux vins de nos caves,
 Oui, mais messieurs, nous
Les boirons bien sans vous.
Mes amis, courons, etc.

 Les Français sont là,
Eh quoi ! vilain cosaque,
 Tu te crois déjà
Au bal de l’opéra !
 Va, sans balancer,
Il faut tourner casaque,
 Avant de danser
Nous te ferons valser.
Mes amis, courons, etc.

 Kalmoucks, que je hais,
Peuple affreux et sauvage,
 Et quoi ! tu voudrais
Caresser nos objets ?
 J’en suis enchanté
Quel effort de courage !
 Mais en vérité,
Tu n’es pas dégoûté.
Mes amis, courons, etc.

 Chassons, mes amis,
Ces hordes sanguinaires,
 Qui n’ont ni pays,
Ni parents, ni réduits,
 Mais je vois en pleurs,
Nos femmes et nos mères,
 Nos enfants, nos sœurs,
Armons nos bras vengeurs.

Mes amis, courons, courons, courons,
 Courons à la victoire,
 En vrais fils de la gloire ;
Mes amis, courons, courons, courons,
 Et quand nous combattrons,
 Triomphons ou mourons.


Brazier, convive du Caveau moderne.