Page:Bremer - La vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 2.djvu/344

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
336
LA VIE DE FAMILLE

inscription : « Il (ou elle) est entré dans le monde spirituel tel ou tel jour.

C’est joli et juste, et je dis avec Tholuk : « Pourquoi disons-nous que notre ami est mort ? C’est un mot si pesant, tellement mort et dépourvu de signification ! Dites que notre ami s’est éloigné, qu’il nous a quittés pour un peu de temps. C’est plus vrai et meilleur. »




Chrystal-Springs, le 10 novembre.

Je suis maintenant dans le joli foyer et au milieu de l’amicale famille du sénateur Allén. Une jeune et jolie sœur du maître de la maison m’a cédé sa chambre, qui a une belle vue sur le Mississipi et la vallée du Missouri. Le beau temps s’est métamorphosé en froid et en brouillards d’automne, de sorte que je ne vois rien de cette magnificence, l’air est tellement épais ! Mais de pareils jours sont rares dans l’Amérique, si riche de soleil, et celui-ci ne marquera pas de se frayer bientôt une route. M. Allén a compté les jours de soleil qu’il a fait pendant trois ans et a trouvé qu’ils se montaient à environ trois cent quinze par année, les autres ont été des jours d’orage, et le plus petit nombre des jours de pluie.

Le sénateur Allén est un homme jeune, instruit et intéressant à entendre ; il connaît tout ce qui se rapporte à l’État dont il est maintenant le sénateur, et travaille activement à son développement. C’est ainsi que, l’été dernier, il n’a pas fait moins de cinq cents discours de cir-