va retourner dans sa patrie avec une fortune de cent mille dollars.
M. Allén, l’un des hommes du grand Ouest qui se sont faits eux-mêmes, a commencé sa carrière à treize ans, par la publication d’un Penny-Magazine ; il est maintenant propriétaire foncier et vend aussi des portions de terrain pour des sommes considérables. Comme Downing (avec lequel il a extérieurement quelque ressemblance), il est homme pratique et poétique.
Il y a dans Saint-Louis une foule d’Allemands ; la danse et la musique font partie de leurs réunions. Il y a aussi des Français et des Espagnols. Dans les hôtels la table est servie à la française, sous le rapport des mets et des vins. Comme dans tous les États-Unis, les Irlandais forment la population des manœuvres et la plus grande partie des domestiques. Il y a aussi des esclaves nègres.
Malgré le développement du commerce de Saint-Louis, il est fort difficile et presque impossible, pour un émigrant, de trouver une place dans les comptoirs des marchands. Mais si l’émigrant veut, au contraire, se charger de travaux grossiers, être garçon meunier, ouvrier dans les fabriques, il sera employé sur-le-champ et recevra un bon salaire. En étant économe, il aura bientôt gagné les moyens d’entreprendre quelque chose de mieux dans les affaires. Sa perspective est encore meilleure s’il sait un métier quelconque ; il devient alors promptement l’artisan de sa fortune.
L’été et le soleil sont revenus ainsi que la magnifique vue sur le Mississipi et la vaste contrée d’alentour. Le ciel est