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Page:Brillat-Savarin - Essai historique et critique sur le duel, 1819.djvu/100

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tenant d’indiquer les diverses manières dont un homme peut, et avec un égal effet, en outrager un autre ?

Il est des manières d’offenser qui sont communes, et à la portée de tout le monde, il en est d’autres non moins énergiques, qui sont, en quelque sorte, traditionnelles, et qui, pour être peu démonstratives, n’en ont pas moins l’effet de traiter un homme plus bas que terre.

Par exemple, celui qui, après avoir regardé avec affectation quelqu’un de la tête aux pieds, lui tourne ensuite brusquement le dos, n’a usé ni de gestes ni de paroles et cependant il a plus fait que s’il avait proféré ce que le dictionnaire des injures a de plus offensant. On peut coudoyer un homme par mégarde : si on y met de l’affectation, on l’a provoqué. Les expressions les plus injurieuses peuvent se concentrer dans un seul regard, etc. etc.

Des frères se sont battus pour venger le déshonneur de leur sœur ; des maris, pour